Jupiter

Caractéristiques
► Géante gazeuse
► Pas de surface solide
► Période de révolution : 11.86 ans
► Période de rotation : 9h 55 min, la plus rapide du système solaire
► Éloignement du Soleil : aphélie 816 millions de km, périhélie : 741 millions de km, demi-grand axe 778.3 millions de km (5.2 ua)
► Inclinaison de l’orbite : 1.3°
► Système d’anneaux fins (3 anneaux)
► Satellites naturels : environ 80. Quatre satellites Galiléens (Io, Europe, Ganymède et Callisto)
► Rayon : 70000 km (environ 11 terres)
► Planète légèrement aplatie (rayon équatorial 71500 km, rayon polaire 67000 km)
► Masse : 318 fois celle de la Terre
► Gravité de surface : 25 m/s2
► Inclinaison de l’axe de rotation : 3.1°
► Température : pas de surface, donc on donne la température à une pression donnée : température de -108 °C à 100 kPa
► Aspect : bandes de couleurs, allant du crème au brun à différentes latitudes. Grande tache rouge.
Jupiter : la Géante du Système Solaire
Dans la mythologie romaine, Jupiter est le roi des dieux et le maître des cieux et de la terre. La planète qui porte son nom ne l’a pas reçu par hasard : elle cumule à elle seule un nombre certain de records.
Tout d’abord, avec presque 140 000 km de diamètre, c’est la plus grande du système solaire. Pour donner une idée de sa taille, il faudrait aligner 11 Terres côte à côte pour égaler le diamètre de Jupiter. Cette caractéristique la rend assez facilement observable à l’œil nu ou d’un télescope.
Malgré sa composition gazeuse et sa densité relativement faible, Jupiter est également la plus massive des planètes de notre système. Sa masse représente environ 70 % de la masse totale des huit planètes du système solaire. Pour autant sa masse n’est que de 1/1000ème de celle du Soleil.
Enfin, en plus de sa taille et de sa masse, Jupiter se distingue par la durée de sa rotation : une journée sur Jupiter ne dure que 10 heures, ce qui en fait la planète avec les jours les plus courts de notre système.
Comme les étoiles, Jupiter est surtout composée d’hydrogène et d’hélium. Combinés avec d’autres atomes plus lourds, ils créent des molécules telles que l’ammoniac, le méthane, la vapeur d’eau, etc. dans l’atmosphère qui forment les nuages dans l’atmosphère. La partie haute de son atmosphère est marquée par des bandes nuageuses parallèles créées par des vents violents, appelés courants-jets. On peut aussi y observer l’emblématique « grande tache rouge », un immense anticyclone de la taille de la Terre où les vents peuvent atteindre 700 km/h.
Un Système Satellite Impressionnant
Jupiter n’est pas seule : elle s’accompagne d’une collection d’anneaux fins, découverts par la sonde Voyager 1 en 1979, et d’une multitude de lunes (autour d’une centaine confirmées à ce jour). Parmi les plus connues, on trouve Io, Europe, Ganymède et Callisto, découvertes par Galilée en 1610 et nommées d’après des conquêtes de Zeus, l’équivalent grec du dieu Jupiter de la mythologie romaine. Ces quatre satellites, et en particulier Europe et Ganymède, sont à l’étude comme des abris potentiels à la vie extraterrestre en raison des océans internes qu’ils hébergent sous une croûte glacée.
Exploration spatiale
Jupiter a aussi reçu quelques visites de notre part : plusieurs sondes ont pu la survoler, comme Pioneer 10 et 11, Voyager 1 et 2 et Ulysses, mais on retient surtout deux orbiteurs : Galileo vers 1995, qui se désintègrera dans l’atmosphère de la planète, et Juno en 2011, du nom de la sœur et épouse de Jupiter, déesse du mariage et de la fécondité et reine des dieux.
D’autres missions sont en préparation pour approfondir notre compréhension de Jupiter. La sonde JUICE (ESA) a été lancée en 2023 pour explorer les principales lunes de Jupiter, tandis que la mission Europa Clipper (NASA), lancée en 2024, se concentrera sur l’exploration d’Europe. Europa Clipper s’insèrera en orbite autour de Jupiter en avril 2030, et JUICE en juillet 2031.
Histoire
Jupiter était déjà connue des anciens avant l’invention de l’écriture. Galilée a fait une découverte majeure en 1610 en observant les quatre plus grands satellites de Jupiter. Cette découverte démontra qu’il y avait au minimum un autre centre de rotation dans l’univers que la Terre, à une époque où l’hélio-centrisme restait à être accepté de tous.