Derrière cette installation se cachent deux artistes : Barreau et Charbonnet, qui se définissent eux-mêmes comme des « artistes charpentiers ». Les artistes ont imaginé une œuvre à la fois pédagogique et sculpturale, qui invite les visiteurs à explorer physiquement les planètes, tout en s’appropriant l’espace environnant.

Le projet « À l’ombre des anneaux de Saturne » est le fruit de leur collaboration avec les scientifiques de l’institut de planétologie et d’astrophysique de Grenoble (IPAG), un laboratoire membre de la fédération Observatoire des sciences de l’univers de Grenoble (OSUG), la Direction de la culture et de la culture scientifique de l’UGA, les médiateurs de l’OSUG et de l’EPCC Territoires de Sciences, la Maison pour la Science et des représentant du Rectorat.

Barreau et Charbonnet ont fait le choix de matériaux symboliques : le granit pour les planètes telluriques, une roche utilisée par nombre de sculpteurs dans l’histoire, y compris sur le campus de l’Université Grenoble Alpes, et l’acier pour les planètes gazeuses. Des tubes d’acier forment des exosquelettes dont le vide interne dessine la forme des planètes. La transparence qui en résulte laisse pénétrer le paysage environnant autant qu’elle le cadre. À l’opposé de l’interdit consensuel « ne pas toucher », la sculpture invitera au déplacement, à l’exploration, à occuper la place, à s’assoir où à s’installer sur l’œuvre.

Leur parcours

Barreau Charbonnet a été créé à Nantes en 2011. Nicolas Barreau et Jules Charbonnet s’associent après avoir travaillé dans des agences d’architectures, de scénographie et de construction (Encore Heureux, Construire). Designers constructeurs, ils réalisent des installations usuelles, symboliques et contemplatives à l’échelle de l’architecture. En parallèle, ils œuvrent avec des agences d’architecture pour la réhabilitation ou la construction neuve d’équipements publics culturels sur le volet aménagement intérieur et mobilier.